Skip to main content

Lucas Suppin

Malerei - Paintings - Peinture

Le peintre académique, Lucas Suppin, est né le 2 juillet 1911 dans la province de Salzbourg en Autriche.

Avec ses quatre frères, il passa son enfance dans la pauvreté et la vie paysanne caractéristique de la région montagneuse. Malgré des conditions de vie difficiles, son père, Georg Suppin, (1883-1967), le conduisit, lui et ses frères, vers la peinture, la musique, la littérature et l’archéologie. Directeur d’école mais aussi durant son temps libre peintre accompli, archéologue et surtout photographe, il encouragea de toutes ses forces les différents talents de ses fils.

Après avoir suivi une formation classique à l’Académie des beaux art de Vienne, marqué par un courant matérialiste et conservatif, qui imprégna l’ensemble du monde artistique autrichien de l’après guerre, Lucas Suppin quitta l’Autriche pour la France dans le début des années 50. Marseille fut pendant deux ans sa première terre d’asile, et, comme tous les peintres d’alors, Lucas Suppin ne cessa les allers-retours entre Paris et la Côte d’Azur.

Il fit la connaissance du peintre polonais Moise Kisling à Marseille, qui l’introduisit dans le cercle d’artistes qui gravitait autour de Pablo Picasso. A partir de 1953, il élit résidence à Saint Paul de Vence, où il fut adopté dans le cercle pourtant fermé des artistes. Peu à peu, Lucas Suppin délaissa la peinture figurative et se tourna vers l’ « art de l’informel », celui-là même qui rejetait les formes traditionnelles. Bien que n’étant pas originaire de la région, il bénéficia du privilège d’être complètement accepté au sein de la ribambelle de peintres à St Paul de Vence. En étroite relation avec les grands artistes d’alors qui vivaient dans le sud de la France, comme notamment Prévert, Picasso, Poliakoff, Manessier, Hartung ou encore Soulages, il prit une part active à ce monde de l’art important et fut lui-même représentant de l’ « Ecole de Paris ». Lucas Suppin noua une relation particulièrement étroite avec Jacques Prévert, le critique d’art Michel Tapié de Celeyran, qui imprégna le concept d’« un art autre », ainsi qu’avec Elisabeth de Miribel, écrivain et secrétaire privée du Général de Gaulle. Des expositions communes, comme en 1956 à la Galerie Matarasso avec Prévert, Picasso, Poliakoff, Chagall, Miro, Atlan et d’autres, témoignent des contacts rapprochés qu’entretenaient les peintres entre eux. Cela mena à une connaissance de la tradition française dans le domaine de la peinture, qui se transposa du peinture autrichien. Suppin fut dès cette période reconnaissable par ses couleurs pures, par ses lignes, par ses impulsions. A côté de la modernité classique d’un Matisse ou d’un Kandinsky, les efforts les plus actuels de la peinture informelle colorèrent surtout son style. La méthode de la peinture informelle, visant à célébrer la sensualité du matériel, et ce, autant que possible, en évitant les présupposés, fut transposée par Lucas Suppin avec tout son enthousiasme.

En 1967, Lucas Suppin revint en Autriche pour des raisons familiales. Malgré les incompréhensions dans son pays natal, il développa avec beaucoup de créativité et de savoir un nouveau style, marqué d’une extrême variété. Bien que son style oscille entre différents courants, sa peinture reste pour l’essentiel extrêmement volontaire, et – cependant pas à la fin, emportée par l’enthousiasme débordant baroque – toujours explicite et claire. Son compagnon de route intellectuel le plus important fut à cet époque son très proche ami, Peter Handke. Les longues promenades et les conversations profondes se reflétèrent dans les œuvres des deux artistes. Dans ses derniers tableaux, à déjà plus de 80 ans, Lucas Suppin montre une hégémonie des couleurs rayonnantes. Influencé par la lumière du Sahara algérien, dans lequel Suppin se retirait durant les mois d’hiver, une forte autonomie de l’artiste s’est opérée à nouveau. Lucas Suppin était en Autriche un solitaire et fut par cela, après plusieurs années, connu comme un remarquable représentant de la peinture informelle et abstraite. Il était donc logique que la France, en 1985, décerne au peintre autrichien la médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur et que l’Autriche, en 1991, lui remette la Croix d’Honneur des Sciences et de des Arts.

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions, ou si vous pensez à acheter ou aussi vendre des peintures de Lucas Suppin.

Marc Suppin

1140 Wien
+43 664 510 10 01
info@suppin.eu